Hacker introduisant des données - menaces pour les propriétaires et vol de compte.
27/10/2025 | par BedBooking

Attention aux arnaqueurs ! Des menaces guettent les personnes qui louent des biens immobiliers

Louez‑vous un appartement, dirigez‑vous une activité d’agritourisme ou gérez‑vous une petite auberge ? Travailler dans le secteur de la location de courte durée, ce n’est pas seulement de belles photos et des clients satisfaits – cela s’accompagne aussi de risques bien réels pour les hôtes, liés au nombre croissant de cyber‑arnaques.
Une fausse annonce sur Airbnb, un e‑mail suspect de Booking.com, un message vous demandant de cliquer sur un faux lien de réservation – ce ne sont pas des cas isolés. C’est pourquoi nous allons parler aujourd’hui de la façon de sécuriser les données dans votre hébergement et de vous protéger contre les menaces les plus courantes.

1. Phishing – faux messages des « plateformes de réservation »

Le phishing est l’une des méthodes de vol de données les plus répandues. Les escrocs envoient des e‑mails ou des SMS qui ressemblent à s’y méprendre à une correspondance officielle de Booking.com, Airbnb ou d’autres OTA. Le message contient un faux lien de réservation, par exemple « cliquez pour confirmer une nouvelle réservation » ou « Votre compte sera suspendu ».

Le phishing apparaît de plus en plus aussi dans les messageries des réseaux sociaux. Une fausse correspondance, trompeusement similaire à un e‑mail officiel de Meta, commence généralement par « Dernier avertissement » ou « Cher administrateur : votre compte Facebook a peut‑être été désactivé » et contient un lien suspect. Ne cliquez jamais sur de tels liens – vérifiez plutôt l’expéditeur, contrôlez l’URL complète et, en cas de doute, signalez le message comme spam.

Pourquoi est‑ce dangereux ? Après avoir cliqué, vous arrivez sur une page qui ressemble au véritable site – mais vos identifiants de connexion vont directement entre les mains de l’escroc.

Comment vous protéger :
  • Ne vous connectez jamais à la plateforme via des liens dans les messages – passez directement par votre navigateur.
  • Vérifiez l’expéditeur – l’adresse e‑mail semble‑t‑elle authentique ?
  • Ne paniquez pas – les escrocs exercent souvent une pression temporelle (« Votre compte sera bloqué sous 24 h »).

Hameçonnage - faux liens de réservation et menaces envers les propriétaires dans le secteur de l'hébergement.
Le phishing est l’une des menaces les plus courantes pour les propriétaires : des fraudeurs envoient de faux liens de réservation, en se faisant passer pour Booking ou Airbnb.
Photo prise par Markus Winkler.

Exemple tiré de la pratique : e-mail concernant une prétendue suspension de compte

Un e-mail arrive dans la boîte de réception du propriétaire de l’établissement, commençant par « Cher/Chère …… », prétendument envoyé par « l’Équipe d’assistance ». L’expéditeur menace d’une suspension immédiate pour « contenu inapproprié » et exige une vérification sous 24 heures. Le corps du message contient deux liens : le premier mène vers l’Aide réelle de Facebook (pour inspirer confiance), et le second passe par le domaine api.vc.ru vers netlify.app (p. ex., reinstatepag…/timeactive…), et sert à soutirer les identifiants de connexion.

Signaux d’alerte :
• pression temporelle (« 24 heures pour vérifier »)
• salutations génériques (« Cher/Chère …… ») et expéditeur imprécis
• mélange de domaines (Facebook ≠ vc.ru/netlify.app)
• fautes de frappe/écarts de langue, pied de page artificiel « © 2025 »

Que faire au lieu de cliquer :
• ne vous connectez pas via le lien du message – rendez-vous manuellement sur le service réel et vérifiez l’alerte dans le tableau de bord.
• signalez le message comme hameçonnage (phishing) dans votre messagerie.
• activez l’authentification à deux facteurs (2FA) et utilisez des mots de passe uniques (conformément à la liste de la section « Comment vous protéger »).

Exemple d'une tentative d'hameçonnage.
Exemple de message en polonais : tentative d’hameçonnage se faisant passer pour l’« équipe d’assistance ».

2. Faux comptes de voyageurs – une réservation depuis un profil inexistant

C’est une méthode de plus en plus répandue, surtout chez ceux qui proposent des hébergements via Facebook Marketplace, OLX ou même des groupes locaux. L’arnaqueur crée un faux compte sur Airbnb ou Booking, réserve un séjour, puis demande de poursuivre la conversation hors plateforme – « parce que c’est plus rapide et moins cher ».

Cela se termine souvent par une tentative d’obtenir vos identifiants de banque en ligne ou de vous envoyer un fichier infecté. Soyez prudent – les arnaqueurs tenteront divers stratagèmes pour vous pousser à cliquer sur leur lien. Par exemple, un message d’une personne prétendument âgée affirmant avoir du mal à s’orienter et vous demandant de confirmer un « plan d’itinéraire » vers votre établissement. En réalité, le lien joint peut dissimuler un logiciel malveillant ou un faux formulaire de connexion.

Comment vous protéger :
  • Utilisez des plateformes officielles qui vérifient les utilisateurs.
  • Vérifiez si l’URL ne contient pas de fautes de frappe ou de sous‑domaines suspects (par ex., faceb00k.com au lieu de facebook.com).
  • Ne téléchargez ni n’ouvrez de fichiers inattendus, même s’ils paraissent inoffensifs (par ex., « map.pdf » ou « route.jpg »).
  • Ne cliquez jamais sur des liens externes et veillez à n’accepter les paiements que via la plateforme OTA ou, par exemple, le système de réservation BedBooking.
  • Si vous utilisez d’autres sources (groupes FB, OLX), mettez en place votre propre processus de vérification d’identité et de paiement – par ex., un virement avec la référence de réservation dans l’objet.
  • Utilisez un logiciel antivirus et mettez votre système à jour régulièrement.

3. Vol des photos de votre établissement et fausses annonces

Un scénario de plus en plus fréquent : quelqu’un télécharge des photos de haute qualité de vos chambres ou appartements depuis Booking.com ou votre site web, puis publie une « super affaire » sur d’autres portails en exigeant un acompte immédiat.

  • Une fois par mois, recherchez vos photos dans Google Images. Si vous trouvez une utilisation non autorisée, signalez une atteinte aux droits d’auteur et contactez l’administrateur du site.
  • Maintenez des coordonnées cohérentes (numéro de téléphone, domaine, profils sociaux) – plus il est facile pour un client de vérifier qu’il s’agit de vous, plus il est difficile pour les arnaqueurs de se faire passer pour vous.
  • Indiquez dans les conditions de réservation que l’acompte n’est versé que sur le compte indiqué sur le site officiel ou dans la confirmation d’un moteur de réservation sécurisé.

4. Prise de contrôle du compte et modification des coordonnées de virement

Il s’agit d’une situation particulièrement dangereuse : un arnaqueur prend le contrôle de votre compte sur la plateforme et modifie les coordonnées de versement ou redirige le client vers une page de paiement externe. Les clients voient toujours l’annonce et réservent – mais l’argent part chez l’arnaqueur.

Comment vous protéger :
  • Utilisez des mots de passe forts et uniques.
  • Activez l’authentification à deux facteurs (2FA).
  • Vérifiez régulièrement les coordonnées de versement et les paramètres du compte.

En 2023, le portail polonais Niebezpiecznik a évoqué une arnaque similaire.

Fraude à la carte bancaire - fausse offre sur le portail OTA.
Une fausse offre peut entraîner des pertes financières. Soyez prudent lorsque vous effectuez des paiements et vérifiez toujours l’identité de l’expéditeur de la réservation. Photo de Sadi Hockmuller.

5. Chargeback, c’est‑à‑dire une escroquerie au paiement par carte de crédit

Des criminels, souvent opérant en groupe organisé à l’étranger, réservent un séjour via Booking.com avec une carte volée et le passeport de quelqu’un d’autre. L’établissement effectue une pré‑autorisation du montant, envoie des codes de self check‑in, et après quelques semaines, le titulaire de la carte déclare la transaction non autorisée. Le prestataire de paiement accepte la réclamation lorsque le nom figurant sur la carte ne correspond pas aux données de la réservation, et l’établissement perd la totalité du montant.

Comment vous protéger :

Si quelque chose vous inquiète, à l’enregistrement demandez à voir la carte physique utilisée pour le paiement et une pièce d’identité correspondant au nom indiqué sur la réservation.

Documentez chaque étape – reçus, impressions du terminal, correspondance dans l’extranet – car c’est la seule façon de vous défendre contre un chargeback.

Comment la technologie peut‑elle vous aider ?

Des outils bien choisis sont un des éléments de la sécurité. Par exemple, en utilisant des applications telles que BedBooking, vous évitez d’avoir à copier‑coller des données, vous communiquez avec les clients dans un environnement sécurisé et vous gardez le contrôle sur la synchronisation des calendriers – ce qui réduit le risque de contacter par inadvertance un arnaqueur via une fausse annonce.

BedBooking ne remplacera pas le bon sens, mais peut automatiser vos processus et aider à réduire le risque d’erreurs qui peuvent coûter très cher.

Résumé : la cybersécurité fait désormais partie de la gestion d’entreprise

Les menaces en ligne ne concernent pas seulement les grands hôtels ou portails – tout propriétaire d’un appartement, d’un établissement d’agritourisme ou d’une auberge peut être victime d’une arnaque. Il vaut donc la peine de rester vigilant, de vous former, vous et votre équipe, et d’utiliser des outils qui aident à fonctionner en toute sécurité.

La sécurité des données dans un établissement d’hébergement n’est plus optionnelle – c’est une nécessité. Prenez‑en soin dès aujourd’hui, avant que quelqu’un ne le fasse à votre place.

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